Selon les prévisions, la croissance des volumes de données devrait se poursuivre jusqu’à atteindre 394 zettaoctets (394 suivi de 21 zéros) à l’horizon 2028.

Bref, une masse absolument colossale de données à protéger. Mais que faire lorsque le scénario du pire se produit ? Suppression accidentelle, défaillance matérielle, corruption par malware, plantage système ou erreur de formatage… une perte de données est si vite arrivée. Sans outil adéquat, la récupération de cette information critique pourra vite prendre des allures de mission impossible.

C’est là que la restauration des données entre en scène.

Cet article vous invite à retrouver nos conseils pour recouvrer vos données et assurer la cyber-restauration de l’entreprise en cas de sinistre majeur. Vous y découvrirez des concepts clés comme l’objectif de temps de restauration (RTO), l’objectif de point de reprise (RPO) et la restauration après sinistre « as-a-service » (Disaster-Recovery-as-a-Service, ou DRaaS). Enfin, nous vous expliquerons comment mettre en place un plan de restauration après sinistre et se relever d’une attaque par ransomware.

Qu’est-ce que la restauration des données ?

La restauration des données constitue une bouée de sauvetage indispensable pour les entreprises confrontées à des pertes de données d’origines diverses (dysfonctionnements système, erreurs humaines, etc.). Dans la nouvelle économie de la data, la capacité à restaurer rapidement des informations vitales fait toute la différence entre continuité des opérations et interruption de services coûteuse. Penchons-nous plus en détail sur la restauration des données à travers l’exemple d’un acteur de la santé.

La restauration des données consiste à récupérer et restaurer les données perdues, supprimées, corrompues ou inaccessibles à partir d’une variété de supports de stockage (disques durs, serveurs, disques SSD, périphériques USB, cartes mémoires, etc.). Ce processus déploie des techniques ou des logiciels spécialisés afin de restaurer les fichiers perdus.

Imaginons maintenant le scénario d’un incident dans une structure de santé. Directeur des services techniques d’un centre hospitalier régional, Stéphane reçoit vers 10 h du matin une alerte de son directeur informatique, Matthieu : un serveur a planté. Cette défaillance matérielle a effacé 2,5 téraoctets de données essentielles (dossiers patients, planning des rendez-vous et informations de facturation) et mis à l’arrêt les opérations cliniques.

L’équipe IT déclenche alors son protocole de restauration des données, un processus méthodique visant à récupérer et à restaurer les données perdues. Grâce à une sauvegarde hors site réalisée la veille au soir, elle peut minutieusement reconstituer les fichiers, garantissant ainsi l’exactitude des données. À 16 h, 97 % des données sont récupérées, assez pour restaurer les systèmes et rétablir les soins. Cette capacité à maintenir les opérations a permis de démontrer à quel point la fiabilité des sauvegardes est indissociable d’une bonne préparation aux incidents.

Bien qu’hypothétique, ce scénario souligne l’importance d’un plan de restauration robuste pour se relever des situations critiques. En faisant la lumière sur les différentes composantes de la restauration des données, on comprend mieux comment des structures comme ce CHR parviennent à gérer les situations de crise. 

Pour les prestataires de santé, ces stratégies sont vitales au maintien de la confiance et de la conformité. L’expérience de Stéphane rappelle combien des systèmes de sauvegarde résilients sont indispensables à la protection des opérations critiques.

Mais que se passe-t-il en cas de cyberattaque ? En cas de ransomware ou autres malwares, la cyber-restauration aide à récupérer les données de l’entreprise victime.

Qu’est-ce que la cyber-restauration ?

165 745 452.

C’est le nombre de victimes de compromissions des données au cours du premier semestre 2025. 

Un chiffre vertigineux qui témoigne de la prolifération des cyberattaques. Face à ce déferlement d’intrusions malveillantes, force est de constater l’importance capitale de mesures de restauration efficaces pour préserver les opérations et la confiance. La cyber-restauration propose une solution ciblée pour rétablir les systèmes et les données en toute sécurité après un incident.

Ce terme désigne le processus de restauration et de sécurisation des données, systèmes et opérations critiques après une cyberattaque (ransomware, malware, compromission de données, etc.). L’objectif : limiter les interruptions de service, les pertes de données et les perturbations opérationnelles. Traditionnellement, la restauration des données vise à contrer les pertes de données accidentelles dues à des suppressions ou à des défaillances matérielles ou systèmes. À l’inverse, la cyber-restauration neutralise l’impact des menaces en reconstituant les systèmes à leur état d’avant l’attaque à l’aide de sauvegardes sécurisées et isolées, souvent immuables ou isolées par air-gap. Pour cela, l’entreprise doit avoir défini au préalable des stratégies (de réponse à incident, de validation des données ou de restauration sécurisée) pour assurer la continuité des activités et l’intégrité des fichiers.

Par exemple, un solide plan de cyber-restauration peut inclure des mesures telles que la récupération de données à partir d’une sauvegarde protégée par air-gap afin d’empêcher toute réinfection, comme le propose la solution Rubrik Cyber Recovery. Là est toute la différence entre la cyber-restauration et la simple restauration après sinistre, qui couvre les incidents d’origine non malveillante comme les catastrophes naturelles. 

Penchons-nous désormais sur le scénario d’un incident de sécurité dans une entreprise d’e-commerce.

Fondateur et PDG d’une grande entreprise internationale d’e-commerce, John manque de tomber de sa chaise lors de sa réunion stratégique hebdomadaire. La responsable IT, Anna, l’interrompt pour l’informer d’un incident grave : "l’entreprise a été touchée par un ransomware." L’équipe IT vient de confirmer la compromission. La nuit précédente, elle a en effet repéré et traqué des activités inhabituelles sur le serveur.

Une première estimation des dégâts révèle que 60 % des données affectées sont d’importance critique : 2 téraoctets de dossiers clients, historiques de transactions et journaux d’inventaire. Sans elles, le traitement des données et les expéditions seront paralysés, entraînant un manque à gagner de plusieurs dizaines de milliers de dollars chaque jour. La dernière sauvegarde remonte à 12 heures. Autrement dit, l’équivalent de 4 heures de données est perdu au regard de l’objectif de point de reprise (RPO) fixé. Pour éviter toute conséquence néfaste côté client, Anna déclenche le plan de cyber-restauration, lequel prévoit la récupération de sauvegardes isolées par air-gap pour rétablir les opérations avant que la situation ne s’aggrave. 

Une telle crise souligne la nécessité absolue de défenses robustes face aux cyberattaques. La cyber-restauration – à ne pas confondre avec la restauration des données – confère aux entreprises les moyens de rebondir après de tels incidents.

La réactivité de John, combinée à l’expertise d’Anna, a permis aux activités de l’entreprise de revenir à la normale dans la soirée, sans perte de chiffre d’affaires ni érosion de la confiance des clients. Comme le montre cet exemple, la cyber-restauration occupe une place cruciale dans l’arsenal défensif des entreprises face à des menaces foisonnantes.

Si la cyber-restauration a constitué un levier essentiel du rétablissement des opérations, la cyber-résilience représente un concept plus large qui recouvre non seulement la restauration, mais aussi les mesures proactives d’anticipation et d’adaptation aux menaces. L’expérience de John illustre à quel point une approche exhaustive peut préserver une entreprise des risques qui pullulent dans le cyberespace.

Qu’est-ce que la cyber-résilience ?

La cyber-résilience est la faculté d’une entreprise à anticiper les cybermenaces en tous genres (ransomwares, intrusions, malwares, etc.) et à s’en protéger, s’en relever et s’y adapter. Le tout, en maintenant les opérations et l’intégrité des données. Elle implique la mise en place de capacités de défense proactives, de réponse rapide et d’amélioration continue afin de limiter les perturbations.

Composants clés :

  • Anticipation : identification des risques via la Threat Intelligence et des bilans de vulnérabilité

  • Protection : prévention des attaques par le déploiement de pare-feu, du chiffrement et de l’authentification multifacteur

  • Détection : surveillance des anomalies pour saisir les menaces au plus tôt

  • Réponse : isolation des systèmes et neutralisation des menaces grâce aux plans de réponse à incident

  • Restauration : rétablissement des données et des systèmes à partir de sauvegardes sécurisées, dans le cadre du processus de cyber-restauration

  • Adaptation : mise à niveau des défenses en fonction des expériences passées

L’entreprise de notre scénario a pu restaurer deux téraoctets de données critiques après un ransomware, une rapidité qui illustre toute la puissance de la cyber-résilience en action. Grâce à une ingénieuse combinaison de sauvegardes robustes, de capacités de réponse rapide et de mesures adaptatives, l’organisation a pu préserver la confiance de ses clients et assurer la continuité de ses opérations. Cet exemple souligne l’importance de la cyber-résilience face à la prolifération des menaces.

Qu’est-ce qu’un logiciel de sauvegarde et restauration ?

Pour la continuité des activités, il est indispensable de protéger les données critiques contre toute perturbation imprévue. Parce qu’ils permettent à l’entreprise de protéger et de rétablir rapidement ses données, les logiciels de sauvegarde et restauration constituent un filet de sécurité capital. Zoom sur leur fonctionnement et leur importance.

Les logiciels de sauvegarde et restauration sont conçus pour créer des copies des données, systèmes ou applications (backups) et les rétablir en cas de perte due à des défaillances matérielles, des suppressions accidentelles, des cyberattaques ou tout autre incident. Ils ont pour mission de stocker les données en toute sécurité afin d’en préserver l’intégrité et de faciliter leur restauration pour assurer la continuité opérationnelle. 

Fonctionnalités clés :

La sauvegarde crée des copies des fichiers, dossiers, bases de données, systèmes d’exploitation ou de systèmes entiers, que ceux-ci soient stockés localement (par ex., sur des disques externes ou NAS) ou dans le cloud (par ex., sur OneDrive ou AWS). On distingue différents types de sauvegarde :

  • Sauvegarde complète : copie de l’intégralité des données

  • Sauvegarde incrémentielle : copie des seules données modifiées depuis la dernière sauvegarde, pour un gain de temps et d’espace de stockage

  • Sauvegarde différentielle : copie des données modifiées depuis la dernière sauvegarde complète, combinant rapidité et facilité de restauration

  • Sauvegarde de l’image système/bare metal : capture de l’intégralité d’un système, y compris le système d’exploitation et les applications, pour une restauration complète en cas de sinistre majeur

La restauration rétablit les données ou les systèmes à un emplacement défini (nouveau ou d’origine), pour une interruption de service réduite La restauration s’effectue à divers niveaux :

  • Fichier : restauration de fichiers ou de dossiers spécifiques

  • Système : reconstitution de systèmes entiers, généralement à partir d’un support bootable en cas de panne

  • Granulaire : rétablissement d’éléments spécifiques dans les applications, comme les e-mails dans Microsoft 365

Autres fonctionnalités :

  • Planification : automatisation des sauvegardes à intervalles définis (par ex., chaque jour ou semaine)

  • Chiffrement : sécurisation des sauvegardes pour protéger les données sensibles

  • Compression : réduction de la taille des sauvegardes afin d’économiser de l’espace de stockage

  • Intégration cloud : stockage des sauvegardes sur des services cloud, comme Google Drive ou Azure, pour une meilleure accessibilité

  • Protection contre les ransomwares : utilisation de sauvegardes immuables ou protégées par air-gap contre les modifications non autorisées, comme le propose la solution Rubrik Data Backup and Recovery

  • Détection des anomalies : identification des menaces de type ransomware pendant la restauration

Nous avons ainsi vu deux exemples qui illustrent la puissance des logiciels de sauvegarde et restauration : d’un côté, une entreprise d’e-commerce qui a rapidement recouvré 2 téraoctets de données clients après une attaque par ransomware grâce à des sauvegardes protégées par air-gap ; de l’autre, un prestataire de santé qui a reconstitué 2,5 téraoctets de dossiers patients depuis des backups hors site lorsqu’un serveur est tombé en panne. 

Avec leurs fonctionnalités de sauvegarde immuable et de détection des anomalies, les solutions Rubrik ont accéléré la restauration, réduit les interruptions et préservé la confiance des clients. Investir dans de solides solutions de sauvegarde, c’est rester serein dans la tourmente, avec la garantie d’opérations résilientes et de données intègres.

Objectifs de temps de restauration (RTO) et de point de reprise (RPO) 

En cas d’incident, la survie de l’entreprise dépend de sa propre capacité à limiter au maximum les interruptions et les pertes de données. L’objectif de temps de restauration (RTO) et l’objectif de point de reprise (RPO) représentent à elles deux des mesures essentielles qui guident les entreprises vers une restauration efficace et rapide. Il est essentiel de maîtriser ces concepts pour concevoir des stratégies de sauvegarde et restauration à même de protéger les opérations.

Tout d’abord, l’objectif de temps de restauration (RTO) désigne la durée acceptable maximale pendant laquelle un système, une application ou un processus peut être indisponible avant de porter un réel préjudice à l’entreprise. Il se mesure du début des perturbations à la fin de la restauration. Par exemple, un RTO de 2 heures signifie que les opérations doivent reprendre dans un délai de 2 heures.

Deuxième concept clé, l’objectif de point de reprise (RPO) correspond à la perte de données maximale, mesurée en temps, qu’une entreprise peut tolérer. Il représente l’écart entre la dernière sauvegarde et le point de défaillance. Ainsi, un RPO de 15 minutes veut dire que l’équivalent de 15 minutes de données peut être perdu. Une telle ambition implique donc de programmer des sauvegardes fréquentes pour limiter les pertes.

Pour que ces deux métriques restent à un niveau optimal, l’entreprise doit s’équiper de solutions qui fluidifient les processus de sauvegarde et restauration tout en assurant la sécurité des données. Si l’on reprend l’exemple de l’attaque par ransomware contre l’entreprise d’e-commerce, l’équipe IT a dû restaurer 10 pétaoctets de données en respectant un RTO de seulement 12 heures pour éviter de perdre des millions. Des sauvegardes fréquentes et automatisées permettent ainsi de limiter les pertes de données au strict minimum, conformément aux RPO les plus ambitieux, et ce même lors d’incidents de grande ampleur. Avec sa plateforme simplifiée, automatisée et sécurisée, la solution Rubrik Data Backup and Recovery fournit les capacités de sauvegarde immuable et de restauration orchestrée dont les entreprises ont besoin pour remplir leurs objectifs RTO et RPO les plus stricts.

Qu’est-ce que le DRaaS ?

Le Disaster Recovery as a Service  (DRaaS) est un service de reprise après sinistre basé dans le cloud. Le principe est de confier à un prestataire externe la protection et la restauration des données critiques, des applications et des systèmes IT d’une entreprise en cas d’incident (panne électrique, catastrophe naturelle, dysfonctionnement système, etc.). En dupliquant les systèmes dans le cloud, le DRaaS garantit une récupération rapide avec un minimum d’interruption, dans le respect des objectifs RTO et RPO de l’entreprise – contrairement aux outils de sauvegarde standard, uniquement axés sur le stockage des données.

Le DRaaS permet de répliquer les données et applications critiques vers un cloud externe ou l’infrastructure du fournisseur. Ainsi, l’entreprise rebondit rapidement en cas de perturbation, sans engager d’investissements majeurs dans la construction d’un deuxième data center. En outre, l’orchestration automatisée réduit considérablement les RTO et RPO, grâce à des accords de niveau de service (SLA) qui garantissent un rétablissement rapide des systèmes IT essentiels.

À la différence des services de sauvegarde cloud classiques, le DRaaS offre des capacités de restauration dédiées. Exit les délais à rallonge dus aux infrastructures en colocation où les clients sont en concurrence pour l’accès à la bande passante ou aux ressources. Avec le DRaaS, les opérations sont rétablies en quelques minutes seulement pour des interruptions minimes et une continuité assurée de l’activité.

Qu’est-ce qu’un plan de reprise après sinistre ?

Un plan de reprise après sinistre (DRP) est un document détaillant les mesures à prendre en cas d’imprévus affectant les systèmes IT (équipements, logiciels, réseaux, processus et données inclus). Il détaille les actions à engager avant, pendant et après l’incident afin de maintenir et de rétablir rapidement les opérations.

Quelle qu’en soit la forme, les sinistres peuvent avoir un grave impact sur les opérations :

  • Catastrophes naturelles : les tremblements de terre, les inondations, les tempêtes et les incendies de forêt sont susceptibles de sérieusement endommager les infrastructures et systèmes IT
  • Pannes technologiques : les plantages de serveur, les pannes matérielles et les bugs logiciels peuvent empêcher d’accéder aux données essentielles
  • Cyberattaques : les attaques par ransomware, phishing ou DDoS perturbent le fonctionnement des réseaux et compromettent l’intégrité des données
  • Erreur humaine : les suppressions accidentelles de fichiers, les erreurs de saisie ou la mauvaise gestion de systèmes sont autant de risques de perte des données critiques
  • Interruption des services essentiels : les coupures d’eau, d’électricité ou d’Internet peuvent paralyser les opérations qui en dépendent

Objectifs d’un plan de reprise après sinistre

Pour garantir la résilience de l’entreprise, un plan de reprise après sinistre (DRP) doit servir un éventail d’objectifs clés. Parmi eux : 

  • Préservation de la fluidité des opérations en cas de perturbations

  • Simplification des processus et réduction des interruptions

  • Protection des données et systèmes critiques

  • Conformité réglementaire

  • Préservation de la confiance des clients et des parties prenantes

Types de plans de reprise après sinistre

Bien se préparer à d’éventuelles perturbations, c’est d’abord définir des stratégies adaptées aux opérations critiques pour mieux les protéger. Nous vous proposons donc d’explorer les différents types de plan de reprise après sinistre afin de choisir celui qui garantira un rétablissement rapide et la continuité de vos activités.

Reprise après sinistre basée sur le cloud : cette stratégie consiste à stocker des copies des données et des systèmes IT sur les plateformes cloud. Grâce à la scalabilité, à la flexibilité et aux divers points de présence des fournisseurs de services cloud (CSP), elle accélère la restauration des services et renforce ainsi la résilience des entreprises face aux perturbations.

Reprise après sinistre virtualisée : l’entreprise crée des snapshots virtuels des serveurs, des postes de travail ou de systèmes entiers, prêts à être activés sur des hôtes virtuels en cas de besoin. Cette méthode permet d’automatiser et d’accélérer la restauration des opérations critiques, simplifiant ainsi la gestion et réduisant les coûts.

Restauration du réseau après sinistre : ce plan prévoit une restauration prioritaire de la connectivité après des perturbations. Il consiste à reconfigurer les routeurs, les commutateurs, les pare-feu et les liaisons data de manière à rétablir les communications entre les utilisateurs, les services cloud et les sites distants.

Restauration du data center après sinistre : ce plan se concentre sur l’infrastructure de votre data center pour définir les étapes nécessaires au rétablissement des opérations après un incident. Redondance des équipements, sources d’électricité de secours, système de refroidissement d’urgence… autant de mesures à mettre en place pour relancer le data center en un minimum de temps.

Test du plan de reprise après sinistre

Pour assurer l’efficacité du plan de restauration, il est essentiel de le soumettre à des tests rigoureux qui mettront en exergue ses lacunes et confirmeront sa fiabilité. Voici les cinq méthodes d’évaluation que nous vous recommandons :

  1. Revue de la documentation : passez en revue la documentation, en prenant soin de vérifier que tous les protocoles et procédures de sauvegarde sont à jour et suffisamment précis

  2. Entraînement étape par étape : exercez-vous à réaliser chaque action requise pendant un incident, notamment une compromission des données, pour clarifier les rôles et contrôler l’état de préparation des équipes

  3. Simulation de scénario : simulez des perturbations sur des serveurs tests afin d’évaluer la réponse de l’équipe, notamment le temps nécessaire au rétablissement des services

  4. Test des systèmes de sauvegarde : menez des tests de simulation de panne sur les serveurs de secours afin de valider un correctif avant de l’appliquer aux systèmes de production

  5. Exercices de basculement complet : basculez les opérations sur des systèmes de secours, comme si une attaque ou une panne était réellement survenue, pour assurer la fluidité de la restauration et minimiser le downtime.

Les solutions Rubrik vous aident à mettre en place un plan de reprise après sinistre solide. La solution Rubrik Cyber Recovery vous protège des cyberattaques en isolant vos données critiques et en les restaurant facilement en cas de compromission. Avec ses fonctionnalités de sauvegarde simplifiées, automatisées et sécurisées, Rubrik Data Backup and Recovery optimise les objectifs RTO et RPO. Faciles d’utilisation, nos solutions sont conçues pour s’intégrer en toute transparence à vos infrastructures IT pour une reprise après sinistre efficace.

Qu’est-ce que la restauration en masse ?

La restauration en masse désigne la reconstitution à grande échelle des données, des systèmes ou de l’infrastructure d’une entreprise ou de plusieurs entités à la suite d’un incident majeur, tel qu’une cyberattaque de grande ampleur, une catastrophe naturelle ou une panne système généralisée.

Contrairement à la restauration des données standard, qui ne concerne que des fichiers ou systèmes spécifiques, cette méthode impose de coordonner les actions de plusieurs intervenants pour restaurer de vastes volumes de données, d’applications et de services critiques répartis entre de nombreux serveurs et terminaux, voire à travers des régions entières.

La restauration en masse se définit selon plusieurs caractéristiques :

  • Échelle : récupération simultanée de grands volumes de données, mesurés en pétaoctets ou répartis sur plusieurs systèmes, en général dans des environnements distribués on-prem, cloud ou hybrides

  • Coordination : processus orchestrés qui mettent généralement en scène des outils automatisés, des équipes de réponse à incident et des plans de reprise après sinistre prédéfinis pour gérer la complexité

  • Étendue : résolution de l’impact organisationnel, voire multiorganisationnel, notamment par la restauration des opérations après un ransomware touchant des milliers de terminaux ou une catastrophe naturelle affectant les data centers de toute une région

  • Outils et techniques : logiciels avancés de sauvegarde et restauration, DRaaS basé sur le cloud, backups immuables et plateformes d’orchestration pour simplifier la récupération et respecter les objectifs de temps de restauration (RTO) et de point de reprise (RPO)

Explorons désormais un exemple théorique de restauration en masse. Fondateur et PDG d’une entreprise d’e-commerce florissante, John est en pleine réunion lorsque sa responsable IT, Anna, l’interrompt pour lui annoncer un incident grave : une attaque par ransomware a paralysé leurs opérations internationales au cours de la nuit. Alertée par des activités inhabituelles sur le serveur, l’équipe IT confirme le chiffrement de 10 pétaoctets de données critiques (dossiers clients, historiques des transactions, journaux d’inventaire et systèmes de paiement), répartis sur 50 data centers régionaux et environnements cloud. Résultat : l’entreprise est incapable de traiter les commandes à travers le monde, pour un manque à gagner quotidien évalué à plusieurs millions de dollars.

L’équipe IT lance une tentative de restauration en masse visant à rétablir de nombreux systèmes et de grands volumes de données dans toute l’entreprise. Grâce aux sauvegardes immuables et protégées par air-gap, ainsi qu’à l’orchestration assurée par Rubrik Security Cloud, elle peut restaurer en priorité les applications critiques, récupérant 95 % des 10 pétaoctets en seulement 12 heures, conformément à l’objectif RTO. Les outils de détection des anomalies repèrent les points de restauration fiables et libres de toute trace du ransomware. Résultat, les opérations internationales retournent à la normale dès le lendemain matin, la confiance des clients reste indemne et les pertes financières sont négligeables. En bref, cette histoire démontre toute la puissance de la restauration en masse face à des perturbations touchant toute l’entreprise.

Restauration post-ransomware

Les attaques par ransomware sont en plein boom, toujours plus complexes, fréquentes et difficiles à détecter et à surmonter. Perturbation des opérations, restauration coûteuse, perte de données sensibles, atteinte à la réputation, risque de poursuites judiciaires… les répercussions financières sont souvent très lourdes. La solution ? Faire de l’immutabilité un pilier de l’arsenal de sécurité. La capacité à restaurer rapidement les données et à maintenir la continuité des activités se révèle en effet déterminante contre ces menaces et les pertes qu’elles engendrent.

Pour faire front face aux ransomwares et cyberattaques en tous genres, l’entreprise doit impérativement prendre les devants. Première étape : évaluer la stratégie de reprise après sinistre, sous la forme d’un questionnaire ciblé, pour mettre au jour ses lacunes et améliorer sa résilience. Posez-vous notamment les questions suivantes :

  • Pendant combien de temps les opérations peuvent-elles être interrompues en cas de ransomware ?

  • Les fichiers de sauvegarde sont-ils immédiatement disponibles et protégés contre les tentatives d’altération ?

  • Les processus de sauvegarde et restauration des données sont-ils régulièrement revus et mis à jour ?

  • Quelles mesures de restauration des systèmes et des données seront prises après une attaque ?

Parce qu’elle implique des processus lents, fastidieux, multi-étapes et souvent sources d’erreurs, la récupération des fichiers chiffrés par un ransomware constitue un défi majeur. Pour ne rien arranger, certains ransomwares sont capables de corrompre, voire de supprimer les sauvegardes. D’où l’importance décisive de backups immuables et inaltérables pour une restauration fiable.

Que la récupération soit partielle ou complète, les données doivent être accessibles et restaurables en quelques minutes seulement à partir de la dernière version non corrompue. En somme, une bonne préparation aux cyberattaques passe par l’adoption d’une solution de restauration qui détecte les menaces, évalue le préjudice et permet une reconstitution instantanée à partir de sauvegardes inaltérables et sécurisées – soit autant de fonctionnalités offertes par Rubrik Data Backup and Recovery.

La cyber-résilience en six étapes 

Nous avons décomposé ci-dessous la préparation aux menaces en six étapes clés pour renforcer la cyber-résilience de l’entreprise et simplifier la restauration. Ainsi, l’entreprise reste opérationnelle et sécurisée, même face aux attaques les plus sophistiquées. Voici comment établir une stratégie de défense solide.

  1. Évaluation des lacunes : examinez votre infrastructure pour en déceler les points faibles, mappez vos emplacements de stockage et déterminez le niveau d’exposition des données à d’éventuelles attaques

  2. Définition des objectifs de restauration : déterminez les objectifs de délai de restauration (RTO) et de point de reprise (RPO) afin d’orchestrer le rétablissement des opérations en fonction des besoins de l’entreprise

  3. Création d’une stratégie : élaborez un plan de sauvegarde et restauration détaillant les rôles de chaque intervenant et les actions à engager

  4. Adoption d’outils de protection : investissez dans des solutions de gestion des données basées sur le cloud, comme Rubrik Data Backup and Recovery, pour fluidifier les processus de restauration et limiter le coût d’une cyberattaque

  5. Examen des fonctionnalités de restauration : afin de préserver la fluidité des opérations, contrôlez en priorité les capacités de reprise après ransomware, notamment la restauration rapide de fichiers, l’accès immédiat aux données et les sauvegardes immuables

  6. Tests réguliers : testez et affinez en permanence vos processus de restauration des données pour garantir la préparation des équipes en cas d’incident

Selon les estimations, le volume de données mondial devrait atteindre le chiffre vertigineux de 394 zettaoctets d’ici 2028. Comme nous l’avons d’abord illustré par la restauration de 2,5 téraoctets chez un prestataire de santé à la suite d’un plantage serveur, puis par la récupération de 10 pétaoctets chez un acteur de l’e-commerce après un ransomware, la résilience représente un enjeu aussi important face aux perturbations. D’où la nécessité absolue de mettre en place des stratégies robustes pour optimiser les objectifs RTO et RPO, garants d’une réduction des délais d’interruption et des pertes de données.

En choisissant la voie de la cyber-résilience, vous protégez vos activités face à la prolifération des menaces. Ainsi, l’élaboration de plans complets de reprise après sinistre (prévoyant notamment le DRaaS et la restauration en masse) assure la continuité des opérations et préserve la confiance de tous, utilisateurs comme clients. N’attendez pas qu’un cyberattaquant détecte pour vous les failles de vos systèmes. Contactez-nous pour tout savoir sur la capacité de nos solutions de sauvegarde et restauration des données à renforcer dès aujourd’hui la résilience de votre entreprise face aux perturbations.

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